The Greengage Summer

From time to time somebody will ask you what your favourite book, film, music, food is. I don’t really have just one favourite as it often depends on the mood I’m in. But for some reason, I do, against all odds, have a favourite book. It’s ‘The Greengage Summer’ by Rumer Godden. I probably read it once every two years in the summer, when it’s hot. And every time I read it I wish I could have written it myself.

It appeals to me equally on so many levels. The setting, the description, the storyline, the relationships and the way I am transported to ‘Les Oeillets’, out of time. ‘The Greengage Summer’ just hits enough buttons to make it almost perfect. We were asked one day in French class about our favourite books and afterwards, I decided to translate (somewhat freely) the description of the hotel, ‘Les Oeillets’, and its surroundings, into French. The story is set in northern France, in a town called Vieux-Moutiers. In real life, ‘Les Oeillets’ was a former château, which became the ‘Hôtel des Violettes’. It had elegant rooms, a great hall from which a painted panelled staircase led up to the bedrooms and there were attic bedrooms above that with mansard windows. The salon was panelled too, with sofas and chairs in gilt and brocade. The dining room had blue satin wallpaper. At night there were lanterns lit all along the drive. Eliot, Mademoiselle Zizi and Madame Courbet are immortal. Here it is. I don’t want to give too much away because I would like you to read the book too.

That is if adventure, romance and robbery, art, mystery and murder appeal.

‘Le jardin était divisé en trois parties, separé par une haie de buis. Au fond et près du fleuve (le Marne), on se trouvait dans un verger de reines-claudes, entouré de murs hauts où une porte bleue dans le mur menait au bord de l’eau.
Les vieux arbres étaient tordus, leurs troncs et leurs branches colorés vert-mousse et je n’oublierai jamais les fruits. Les reines-claudes avaient une couleur bleu-pâle dans l’ombre mais au soleil elles devenaient ambre-vert, dorées et illuminées. Quand la peau du fruit mûr était fendue, le jus était surtout doux et chaleureux. Nous en avons trop mangé, couchés dans l’herbe. Dans l’hôtel, la serveuse, Toinette, après les avoir cueillies dans un panier en osier, mettait les fruits en pyramides sur les grandes assiettes blanches, décorées avec des feuilles de vigne.

Aujourd’hui, quand je ne peux plus dormir à cause de la chaleur, je rêve que je suis encore là. Les senteurs, les sons, et les couleurs font des tourbillons dans ma tête. Ca qui est arrivé
en ce temps-là, il a changé pour jamais ma vie et maintenant il me semble comme il était seulement hier quand j’étais là.

L’odeur de la poussière chaude avec les murs de plâtre blanc et frais. Le chèvrefeuille devant la maison et des feuilles de buis ensoleillées embaument l’air doux. Le matin, le fraîcheur de la rosée dans l’herbe haute sous les arbres. Les senteurs épicées de la cuisine se répand dans la maison où se trouve le gros chef jovial, M. Armand, Gaston, toujours très occupé.

En haut, une bouffée de la blanchisserie, de la cire, et, de temps en temps, des égouts. Le son d’un robinet dans la cuisine avec le cliquetis de la porcelaine, melangé avec les voix françaises, rapides et fortes – et les serveuses qui chantent et bavardent ensemble en faisant des lits. Et les deux grands chiens, toujours assis à la réception où ils montent la garde et acceuillent les visiteurs, les queues frappant le plancher avec des grands coups.

Dans le fond, la tranquillité profonde. Le crépitement des peupliers au bord de l’eau où on peut entendre en passant le sillage des bateaux et, plus nettement, le ploc d’un poisson dans l’eau ou d’une reine-claude qui tombe dans l’herbe. Et, toujours, du soleil…

And, as Rumer Godden puts it in a nutshell so neatly, by the end of it, our bones were stained forever. I love this book.

END

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